Ces enfants vivent dans le quartier du sable. De grandes barques en bois viennent décharger ce sable qui a donné son nom au bidonville. Le sable vient des rives du fleuve Magdalena. Le bidonville lui, est installé dans les cienagas, les marais qui entourent la ville. Ils s'engorgent brutalement lors des crues. Les inondations sont fréquentes, et comme la vie continue : la main d’œuvre bon marché. Ici, on travaille dans le sable, dans le cartel ou dans ce qu'on peut. Des camions du siècle dernier font l'aller-retour dans la calle principale... Où diable emmènent-ils tant de sable ? La nuit, c'est la police qui va et vient et là encore, personne ne sait pourquoi. Ces enfants ont été déplacés ou sont nés ici. Là où les tabous sont de rigueur et les règles explicites. Ils deviennent d'étonnants gamins bagarreurs, fiers et insoumis. Une nouvelle barque de sable passe. Probable que de l'eau encore coulera sous les ponts.
1 commentaire:
Bonjour Marie,
Est-ce que tu exposeras les dessins des enfants ?
étienne.
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