“Ce n’est pas l’art qu’il faut rendre populaire, ce sont les gens qu’il faut rendre artiste” Oscar Wilde.
lundi 21 avril 2008
Inondations
1 commentaire:
Anonyme
a dit…
Bonjour Marie,
j'ai bien regardé les illustrations des enfants que vous avez épaulés en Colombie… Émouvants et troublants, ils sont le reflet de leur vie, de leurs angoisses et l'exutoire sans doute nécessaire de ce mal- être. C'est très parlant, mais je ne suis pas psychologue et j'imagine qu'il y a beaucoup plus à lire à travers ces dessins qui reflètent sans doute la fragilisation psychique de certains et les traumatismes qui s'installent. Elles témoignent de la violence, de la pauvreté et du délabrement d'un pays. Par ricochet elles permettent de relativiser les malheurs d'une France que les médias nous distillent chaque jour avec une certaine complaisance. Les voyages servent aussi à nous déstabiliser, à ébranler nos certitudes et à nous interroger sur les vraies valeurs de nos vies. C'est peut-être ce que vous recherchez; c'est ce que j'y trouve.
Quoi faire de ces dessins ? Les montrer, les rendre lisibles en s'appuyant sur le sens visible et caché de chacun pour comprendre un pays et ses souffrances. Je verrais peut-être une vidéo, muette, ou quasiment, alternant images d'enfants et scènes vécues de la réalité, animées ou fixes, pour établir des rapports et permettre, sans discours inutile, de mieux percevoir un quotidien ambigu, souvent tragique. Mais la vie est là, les enfants grandissent. Bercés dans ce climat de violence c'est pourtant eux qui tenteront de bâtir un avenir meilleur…
Paroles verbales, comme disait le regretté Raymond Barre… Je vous salue, océaniquement.
Ces enfants vivent dans le quartier du sable. De grandes barques en bois viennent décharger ce sable qui a donné son nom au bidonville. Le sable vient des rives du fleuve Magdalena. Le bidonville lui, est installé dans les cienagas, les marais qui entourent la ville. Ils s'engorgent brutalement lors des crues. Les inondations sont fréquentes, et comme la vie continue : la main d’œuvre bon marché. Ici, on travaille dans le sable, dans le cartel ou dans ce qu'on peut. Des camions du siècle dernier font l'aller-retour dans la calle principale... Où diable emmènent-ils tant de sable ? La nuit, c'est la police qui va et vient et là encore, personne ne sait pourquoi. Ces enfants ont été déplacés ou sont nés ici. Là où les tabous sont de rigueur et les règles explicites. Ils deviennent d'étonnants gamins bagarreurs, fiers et insoumis. Une nouvelle barque de sable passe. Probable que de l'eau encore coulera sous les ponts.
1 commentaire:
Bonjour Marie,
j'ai bien regardé les illustrations des enfants que vous avez épaulés
en Colombie… Émouvants et troublants, ils sont le reflet de leur vie,
de leurs angoisses et l'exutoire sans doute nécessaire de ce mal-
être. C'est très parlant, mais je ne suis pas psychologue et
j'imagine qu'il y a beaucoup plus à lire à travers ces dessins qui
reflètent sans doute la fragilisation psychique de certains et les
traumatismes qui s'installent. Elles témoignent de la violence, de la
pauvreté et du délabrement d'un pays. Par ricochet elles permettent
de relativiser les malheurs d'une France que les médias nous
distillent chaque jour avec une certaine complaisance.
Les voyages servent aussi à nous déstabiliser, à ébranler nos
certitudes et à nous interroger sur les vraies valeurs de nos vies.
C'est peut-être ce que vous recherchez; c'est ce que j'y trouve.
Quoi faire de ces dessins ? Les montrer, les rendre lisibles en
s'appuyant sur le sens visible et caché de chacun pour comprendre un
pays et ses souffrances.
Je verrais peut-être une vidéo, muette, ou quasiment, alternant
images d'enfants et scènes vécues de la réalité, animées ou fixes,
pour établir des rapports et permettre, sans discours inutile, de
mieux percevoir un quotidien ambigu, souvent tragique. Mais la vie
est là, les enfants grandissent. Bercés dans ce climat de violence
c'est pourtant eux qui tenteront de bâtir un avenir meilleur…
Paroles verbales, comme disait le regretté Raymond Barre…
Je vous salue, océaniquement.
Xavier.
Enregistrer un commentaire